Développer et maintenir leur dynamisme s’avère un enjeu pour les collectivités rurales, d’autant plus complexe si on considère les mutations dans la transmission et le démarrage des entreprises agricoles. C’est pourquoi elles se dotent d’une plateforme pour accompagner et jumeler les aspirants-agriculteurs, les cédants ainsi que les propriétaires fonciers : L'ARTERRE
Vivre à la campagne, c’est cohabiter avec l’agriculture, un secteur qui représente près de 500 000 emplois au Québec, soit un emploi sur huit. Les 28 000 entreprises agricoles québécoises génèrent des revenus de l’ordre de 8 milliards de dollars et plus de 56 000 emplois directs. La vitalité et le dynamisme des territoires y sont intimement liés puisque les entreprises contribuent à la diversité des commerces, des loisirs, des activités et des autres services qu’on y retrouve. Même si parfois les activités agricoles et le voisinage des producteurs présentent des inconvénients en raison du bruit, des odeurs ou de la circulation de machinerie, ce secteur est aussi intrinsèquement lié au développement de nos campagnes par son rôle historique dans la structuration des paysages. En effet, chaque type de production apporte des éléments qui façonnent l'environnement et dessinent l’horizon : de vastes étendues en grandes cultures, des collines aménagées en vergers; les serres d'un producteur maraîcher, le kiosque d’autocueillette d’un producteur de framboises; le va-et-vient printanier d’un acériculteur, l’épandage sur des terres, etc. Enfin, l’agriculture nourrit les populations tout en offrant des atouts agrotouristiques. Cependant, ce secteur fait face à d’importants défis, dont celui de la transmission intergénérationnelle. En effet, près de 40 % des entreprises agricoles devront être transférées au cours des 10 prochaines années. Considérant que l’âge moyen des producteurs agricoles québécois est de 51 ans, nombreux sont ceux qui arrivent à l’âge de la retraite sans relève désignée. Les importants changements qu’a connus le secteur complexifient cette transmission. Le nombre d’entreprises agricoles a diminué de moitié au cours des quarante dernières années. Cette diminution s’accompagne généralement d’une spécialisation de la production, d’un accroissement progressif de la taille des exploitations ainsi que d’une hausse de la productivité. Par ailleurs, la majorité des entreprises agricoles sont de petites tailles (un revenu brut inférieur à 100 000 $) et ne contribuent que pour 5 % du revenu brut total en agriculture, tandis que les plus grandes accaparent près de 70 % du revenu brut total. Les contraintes économiques, comme le prix ou l’accessibilité des terres ou des installations, rendent complexes les projets de relève, de démarrage d’une nouvelle exploitation ou d’une nouvelle production. Effectivement, pour les personnes désirant s’établir en agriculture, l’un des premiers défis est de trouver le lieu qui convient à leurs besoins et à leurs moyens. Pour les générations précédentes, l’agriculture se pratiquait « de père en fils », mais le modèle change : de plus en plus de personnes ne provenant pas du monde agricole souhaitent y faire leur métier. Hors du cadre familial, les rencontres entre aspirants et propriétaires ne se font pas naturellement. C’est pourquoi un service d’accompagnement et de jumelage entre aspirants-agriculteurs, agriculteurs installés et propriétaires fonciers prend aujourd’hui une dimension provinciale : L’ARTERRE. Réclamé par la relève agricole, considéré comme nécessaire tant par les intervenants agricoles que municipaux et prévu par le monde municipal dans le cadre des plans de développement de la zone agricole (PDZA), ce service va permettre de catalyser des partenariats d’affaires en agriculture. L’ARTERRE s’adresse d’une part aux futurs agriculteurs, soit toute personne ayant un projet agricole commercial qui cherche une terre ou des bâtiments pour le réaliser et, d’autre part, aux propriétaires, que ce soit un propriétaire foncier ou un exploitant agricole. Ces derniers peuvent chercher un associé, une relève ou vouloir louer ou vendre en tout ou en partie leurs actifs ou leur entreprise. Vous possédez des terres et vous avez des actifs inutilisés, comme des champs, des bâtiments ou même des lots forestiers? Comment trouver le producteur ou la relève qui aura besoin de votre champ, de votre grange ou qui assurera une production ou une régie en accord avec vos valeurs? S’assurer de la poursuite de l’usage agricole d’une parcelle ou d’un bâtiment permettrait d’en conserver la valeur, d’obtenir un revenu supplémentaire et de contribuer à l’essor de l’agriculture. Avez-vous pensé que votre boisé pourrait servir à la culture de champignons? Que le hangar bien trop grand pour vos objets et passe-temps pourrait servir à entreposer de la machinerie? Ou bien êtes-vous à la recherche d’une parcelle qui pourrait accueillir votre projet d’entreprise maraîchère, de production de fraises, d’implantation de verger? Ou d’un maraîcher qui serait intéressé à diversifier son offre de produits grâce à votre production de fines herbes?
Au Bas-Saint-Laurent, il est possible de communiquer avec Jean-Philippe Mainville ou Jonathan Gagné-Lavoie, agents de maillage. Pour plus d'information, consulter la présentation de L'ARTERRE qui a été faite lors des rencontres de sensibilisation au transfert d'entreprise agricole à l'hiver 2019. Source : Agri Réseau
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